Outre Sadio Mané, qui a rappelé samedi son amour pour l’OM, de nombreux joueurs ont, au cours de leur carrière, déclaré leur flamme à Marseille sans jamais en avoir porté les couleurs. En voici onze, sous la forme d’un 4-2-3-1.
Entraîneur : qui d’autre que Zidane ?
Il est le Marseillais le plus connu de la planète foot, mais son parcours l’a emmené loin de la Canebière. Après une carrière de joueur incroyable, Zinédine Zidane en a embrassé une autre, celle de coach, avec tout autant de réussite. Depuis ses débuts, il n’a jamais caché sa passion pour le club de sa ville natale dont il suit les performances comme il l’a déclaré à La Provence : « Quand on est supporter de l’OM, on l’est toujours. Je suis ravi de leur qualification directe en Ligue des champions. » Des propos qui ont rassuré les fans olympiens alors que son nom est évoqué pour devenir l’entraîneur du PSG.
Gardien : le fils du coach
Si Zinédine a brillé avec ses pieds, son fils Luca Zidane a préféré utiliser ses mains. Après des débuts au Real Madrid sous les ordres de son père, le portier de 24 ans était la doublure de Stole Dimitrievski cette saison au Rayo Vallecano, avec qui son contrat se termine à la fin du mois. Originaire de Marseille, et même s’il n’y a pas grandi, Luca aimerait jouer à l’OM comme il l’a reconnu au JDD en avril dernier : « J’aimerais découvrir la France. Je suis né à Marseille. C’est un club historique, soutenu par un public incroyable, donc oui, ça fait rêver. »
Défenseurs : tous nés à Marseille
Arrivé au RC Strasbourg à 17 ans, Mohamed Simakan a fréquenté le centre de formation du club phocéen jusqu’à sa quinzième année. Peu rancunier de ne pas s’être vu proposé de contrat dans le club de sa ville, il a révélé à France Bleu Alsace être fan de l’OM : « Dans mon enfance, j’étais supporter de Marseille. Comme c’était ma ville natale et que c’est un des meilleurs clubs de France, c’était normal. » Un retour ne semble pas à l’ordre du jour pour celui qui s’est imposé comme titulaire au RB Leipzig.
Né à Marseille la même année que Simakan (2000), Wesley Fofana a lui aussi fait ses classes loin de la Méditerranée. Après une saison en professionnel avec Saint-Étienne, son club formateur, il a pris la direction de Leicester où il a explosé. De quoi nourrir des regrets pour la direction marseillaise qui a laissé un minot lui échapper. Pourtant le joueur rêve de porter le maillot blanc et bleu. « Jouer à l’OM un jour ? Peut-être, on verra bien. Je suis supporter marseillais depuis ma naissance. Marseille, c’est un rêve. On ne sait pas ce dont est fait le foot », confessait-il, en novembre dernier, dans un « Space » sur Twitter avec le journaliste Fabrice Hawkins.
Passé par le PSG lors de la saison 2015-2016, Benjamin Stambouli (Adana Demirspor) est pourtant un supporter marseillais. Il a baigné dans l’environnement du club. Son père, Henri Stambouli, et son grand-père, Gérard Banide, ont entraîné l’Olympique de Marseille. Lorsqu’il s’est engagé avec Paris, ce soutien à l’ennemi lui a été reproché. À tel point qu’il a dû revenir su son passé de supporter dans un entretien avec Goal : « Je suis né lorsque mon père travaillait à l’OM. C’est pourquoi j’étais un fan de ce club quand j’étais un petit garçon. »
Comme Luca Zidane, Lucas Hernandez a été frappé d’une passion pour l’OM bien qu’il n’ait pas grandi dans sa ville natale. Le défenseur du Bayern Munich a rejoint, à 4 ans avec sa famille, l’Espagne où il s’est révélé plus tard avec l’Atlético. En préambule de la rencontre face à la Côte d’Ivoire avec les Bleus en mars, il s’était exprimé sur son rapport avec Marseille dans les colonnes de Ouest France : « Je vais avoir la chance de jouer au Vélodrome pour la première fois, dans la ville où j’ai vécu mes premières années J’ai grandi avec l’OM dans le coeur. »
Milieux défensifs : une star et un ultra
Florian Tardieu est sûrement le plus fada de ce onze. Tombé dans la marmite par l’intermédiaire de son père, il est encore aujourd’hui fan de l’OM. Le milieu de l’Estac a longtemps été membre des South Winners, un des principaux groupes de supporters marseillais. Même à ses débuts au haut niveau avec Istres, il continuait d’être abonné. Le 20 mars, il était d’ailleurs au Vélodrome pour la rencontre de Ligue 1 face à Nice. Le Troyen a partagé une vidéo de lui chantant le fameux « Aux armes ! ». L’extrait a été repris à de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux.
Attaché à Manchester United et à la Juventus où il pourrait retourner cet été, Paul Pogba a d’abord soutenu l’OM. Sa jeunesse en région parisienne, à Roissy-en-Brie, n’y a rien fait, le milieu de l’équipe de France a suivi son paternel. « Mon père était fan. Moi, j’étais fan de Marseille. Avec le foot, c’est plus difficile de les suivre. Mais j’ai un ami qui me force à regarder les matches », confiait-il en 2018 à SFR Sport. Pour autant, difficile d’imaginer un jour « la Pioche » ceint de la tunique olympienne tant son salaire est inabordable.
Milieux offensifs : le gratin mondial
C’est l’histoire de deux rendez-vous ratés. Riyad Mahrez (Manchester City) aurait pu à deux reprises rejoindre le nonuple champion de France. À l’âge de 18 ans tout d’abord, José Anigo a recalé l’international algérien pour ne pas faire de l’ombre à un jeune du centre, Billel Omrani. Rebelote en décembre 2014, Vincent Labrune a snobé une nouvelle fois l’international algérien (75 sélections, 26 buts), prétextant qu’il n’était pas d’un assez bon standing pour le projet de l’équipe. Pourtant, l’ancien Havrais a souvent exprimé son intérêt pour le club comme en 2020 en conférence de presse : « J’ai toujours dit que, quand j’étais jeune, je supportais Marseille par rapport à mon père. »
Entraîneur de l’Olympique de Marseille lors de parties endiablées sur Football Manager, Antoine Griezmann (Atlético de Madrid) ne s’est jamais caché de son attrait pour ce club à la passion débordante. « Depuis tout petit, c’était Marseille. Je m’en rappelle, j’avais le maillot couleur or », avouait-il en 2017 dans l’émission Team Duga de RMC. Il en avait également profité pour se prononcer sur un potentiel futur sur le Vieux-Port. « Peut-être plus tard… », avait-il lâché comme pour ne pas totalement fermer la porte.
« Les Marseillais, faites l’effort. Mettez l’argent, je viens. Il faut payer le transfert », plaisantait Sadio Mané avec Pape Gueye (milieu de terrain de Marseille), juste après la victoire du Sénégal en Coupe d’Afrique le 6 février. Ce samedi, après une victoire (3-1) face au Bénin, il a de nouveau fait espérer les supporters de l’OM, en réponse à une question sur sa future destination en cas de départ de Liverpool : « Je dirais que les deux équipes (le Real Madrid et le FC Barcelone) sont pas mal. Moi je ne suis pas fan de ces équipes. Mon équipe, c’est Marseille. »
Attaquant : amour secret
À l’instar de Benjamin Stambouli, Andy Delort est revenu, dans Nice Matin, sur ses propos après qu’il a signé chez le rival niçois plutôt que de choisir la bande à Jorge Sampaoli : « Je vais mettre les choses au clair et rectifier certaines choses. J’ai dit que l’OM était mon club de coeur car mon père était fan de l’OM quand j’étais petit. » En 2015, alors buteur du Stade Malherbe de Cean, il avait dévoilé son club favori pour France Football : « Je n’ai jamais caché que j’étais un supporter de l’Olympique de Marseille. »
Remplaçants : du beau monde en sortie de banc
Plusieurs autres joueurs ont également affiché leur amour pour l’unique vainqueur français de la Ligue des champions. Le même jour que Florian Tardieu, Denis Bouanga était aussi au Vélodrome pour le match face à Nice. Il s’était justifié sur Twitter en disant qu’il était venu voir son ami Mattéo Guendouzi, mais sa passion pour Marseille est déjà connue. Il l’avait déclaré à La Provence en 2019 : « Je supporte l’OM depuis tout petit. » Des propos quasi identiques à ceux qu’avait tenus le milieu marseillais de Sassuolo Jérémie Boga à Foot Mercato, la même année. Bryan Dabo avait opté, auprès de Sport24.com, pour une autre formule qui résume bien la ferveur de la cité phocéenne : « Comme tous les Marseillais, j’ai l’OM dans le coeur. »