Ce lundi, la DTNA (Direction Technique Nationale de l’Arbitrage) n’a pas hésité à remettre publiquement en cause l’un de ses arbitres suite à une décision prise lors de la rencontre opposant Marseille à Lyon. Cette sortie médiatique unique en son genre fait suite à des plaintes publiques de Jean-Michel Aulas sur les décisions arbitrales qu’il jugé défavorables à son club.
Communiqué du club
Si le caillassage d’un bus est un acte injustifiable qui déshonore ses auteurs et qui doit être dénoncé avec la plus grande fermeté, parler de climat insurrectionnel est un propos irresponsable peu propice à l’apaisement des esprits.Quant à Marseille, Cité de “non-droit”, l’Olympique de Marseille rappelle que les services de l’Etat et leurs représentants au plus haut niveau avait demandé au club de Lyon d’utiliser un bus banalisé pour ses déplacements, ce qui a été refusé.L’OM utilise toujours un bus banalisé lors de ses déplacements à Paris.
Cette rencontre a surtout été marquée dans le stade par un comportement exemplaire de l’immense majorité de nos supporters qui, par leurs tifos et leurs encouragements tout au long du match, ont donné la plus belle expression de soutien à leur club.L’Orange Vélodrome – avec un record historique de fréquentation pour la Ligue 1 – a proposé ce soir là encore une fois une ambiance unique en France et en Europe. Le spectacle sur le terrain et en tribune a assuré à notre championnat une promotion exceptionnelle dans le monde entier.
Au-delà des outrances, l’Olympique de Marseille souhaite que cette péripétie serve les intérêts et l’image du football français en ouvrant l’arbitrage à l’ère de la véritable transparence.Sur ce point, l’Olympique de Marseille souhaite élever le débat et propose que débute en étroite collaboration avec la direction technique de l’arbitrage une démarche structurée en direction de l’IFAB portant sur l’utilisation du VAR et prévoyant :• La mise en place d’un microphone sur les arbitres permettant de diffuser en direct les échanges entre l’arbitre et les joueurs. Nul doute qu’un tel équipement faciliterait la paix des débats et qu’il représenterait un nouveau vecteur d’attractivité pour les diffuseurs,• La possibilité de diffuser en quasi-direct ou léger différé les échanges entre l’arbitre central et les assistants VAR,• La faculté de diffuser des ralentis sur les écrans géant des stades de façon à montrer au public que l’image n’explique pas tout, laisse toujours l’espace à l’interprétation et qu’en l’absence d’erreurs claires et manifestes, les changements de décisions grâce au VAR ne peuvent s’effectuer.Le rugby a déjà démontré depuis de nombreuses années l’efficacité de ces dispositifs.• La production d’un rapport après chaque journée de championnat précisant les décisions arbitrales justement prises, les décisions manifestement erronées et les décisions qui auraient dû être prises mais qui ne l’ont pas été.La NBA se plie à cet exercice avec succès depuis plusieurs années.
Cette transparence aurait plusieurs mérites :• Celui d’abord de démontrer que l’arbitre demeure un homme, à qui il arrive de se tromper (y compris en faveur de Lyon…car c’est arrivé !). Il faut banaliser les erreurs d’arbitrage plutôt que d’essayer de les nier ou de les masquer, • Celui aussi de faire la preuve que la vidéo ne peut tout élucider même si elle permet de limiter grandement le nombre d’erreurs d’arbitrage commises en match,• Celui enfin de prouver que ces erreurs impactent tous les clubs de façon égale sur le long terme : ce serait la meilleure façon de tordre le cou aux thèses complotistes qui pèsent trop souvent encore sur le football français.
L’Olympique de Marseille appelle au respect et à l’indépendance des arbitres, à la tenue de discussions franches et constructives sur le sujet entre tous les acteurs et au lancement de telles réformes pour le bien du football.