Aujourd’hui âgé de 40ans, Elinton Andrade est gardien de l’équipe nationale du Portugal de Beach Soccer, avec laquelle il rafle tous les titres depuis 2015. Gardien atypique et attachant, les supporters marseillais se souviennent de ce joueur, apprécié de tous et toujours souriant malgré sa situation de doublure. Interrogé en marge de la prochaine coupe du monde de Beach Soccer, le gardien luso-brésilien revient notamment sur son époque marseillaise, et des souvenirs qu’il gardera gravés en lui :
Quels souvenirs gardes-tu de ton passage à l’Olympique de Marseille ?
Marseille est toujours dans mon cœur. Ce club m’a tout donné dans le foot. Surtout que j’étais là-bas au moment où nous avons tout gagné. Et je ne pourrai jamais l’oublier. Même si je n’ai pas beaucoup joué en championnat, où j’étais remplaçant de Mandanda, ce n’est pas grave, car nous avons gagné la Ligue 1 dix-huit ans après le dernier trophée du club. Quand je suis seul dans ma chambre ou dans ma maison, je repense à l’OM et me rappelle tous ces moments.
Il y a d’ailleurs ce fameux match face au Bayern Munich en quarts de finale aller de Ligue des champions que tu as disputé. Tu en gardes quand même un bon souvenir malgré la défaite ?
C’est un cadeau de Dieu. J’ai obtenu cette chance, car j’ai beaucoup travaillé pour l’avoir. Marseille était dans une très mauvaise série en championnat avec huit matchs consécutifs sans victoire lorsque l’on a affronté le Bayern Munich. Pour moi, c’était une année particulière avec l’arrivée de Gennaro Bracigliano que je n’ai jamais vraiment comprise. J’ai essayé de ne pas m’en préoccuper et j’ai continué à m’entraîner à 100% tous les jours. Et j’ai obtenu ce cadeau : j’ai pu écouter la musique de la Ligue des champions. Au Vélodrome en plus ! C’était magique… Ce n’est pas grave qu’on ait perdu 2-0. Toute ma vie, je pourrai dire que j’ai joué contre le Bayern Munich en Ligue des champions.
Lors de la saison 2009-2010, tu joues tous les matchs de Coupe de la Ligue. Mais en finale tu es sur le banc. Tu en as voulu à Didier Deschamps sur le coup ?
En réalité, c’est un peu normal. Beaucoup de gens m’ont dit que ce n’était pas logique que je ne joue pas, mais Mandanda est le gardien de l’équipe nationale. C’est un phénomène et je comprends donc le choix. Logiquement, je veux jouer tous les matchs, mais imagine, c’est une finale contre Bordeaux ? Un match difficile avec plein de supporters qui attendent depuis 18 ans que l’OM gagne un trophée. Si j’avais été à la place de Mandanda, peut-être que j’aurais parlé avec le coach pour lui dire qu’il vaudrait mieux que je joue. Finalement, nous avons gagné, et c’est le principal.