On commençait à se poser des questions. Non pas sur le talent ni l’implication de Dario Benedetto, mais sur les raisons de son inefficacité. Quatre buts pour trois victoires en août-septembre, à Nice, contre Saint-Étienne et à Monaco. Et puis le vide et plus de succès. Et encore un but magnifique à Amiens, mais pour une illusion avant la défaite à la Licorne (3-1). Et le mutisme.
Pourquoi ? « Il a le même problème que Mitroglou qui n’était pas si nul que ça, mais ne recevait pas de centres, alors qu’il ne pouvait marquer que comme ça, nous disait Josip Skoblar en début de semaine. Et Benedetto, il ne va pas prendre le ballon dans le rond central, dribbler tour le monde pour aller marquer. Alors, il faut lui donner de meilleurs ballons, surtout des centres. »
La preuve : à la vingt-cinquième minute, quand Rongier lui délivra un centre en retrait tendu, l’Argentin n’hésita pas une seconde pour adresser une frappe puissante, rasant un défenseur toulousain puis le poteau de Reynet. Raté, mais de peu. Pas vraiment l’attitude d’un joueur qui doute parce qu’il ne marque plus. André Villas-Boas en parlait précisément vendredi, se montrant tout à fait rassurant sur Dario.
« J’ai discuté avec lui. Il y a des buteurs qui perdent un peu confiance lorsqu’ils restent plusieurs matches sans marquer. Mais il m’a rassuré : ‘Je suis content que l’équipe gagne, mes performances sont bonnes.‘ On l’a fait venir ici pour son jeu d’association et il le fait à la perfection. Parfois, il n’est pas dans les bonnes conditions pour finir les actions mais on profite d’autre chose pour aller de l’avant et s’appuyer sur lui. »