Quand il s’agit d’évoquer les arcanes du football, Romain Molina est souvent bien placé pour parler des manoeuvres dans les coulisses des club. C’est le cas avec l’OM.
Le journaliste a réagi au sujet de la récente nomination de Paul Aldridge à un poste de « facilitateur » de transfert vers la Premier League, histoire de récupérer de l’argent sur des futurs départs de joueurs majeurs. Mais la réalité pourrait bien être différente selon Molina, qui n’oublie pas qu’Aldridge est très connu en Angleterre pour être l’homme qui prépare les clubs à se refaire financièrement afin d’être vendu par la suite. Et cela semble être le voeu de Frank McCourt dans les mois ou les années à venir.
« Aldridge, il est connu pour deux choses en Angleterre : pour son implication dans le dossier Mascherano – Tevez à West Ham, et car c’est un spécialiste de l’achat-revente de clubs. Il a travaillé dans cinq clubs : West Ham, Leicester, Manchester City, Bolton et Sheffield. Dans quatre de ces clubs-là, c’est l’un de ceux qui a assuré la transition entre le vendeur et le nouveau propriétaire. Aldridge, c’est un genre de PDG qui s’occupe du business. Ce n’est pas un mec du sportif. Il a une vision panoramique du club. Il va présenter le bébé de la manière la plus propre possible afin de valoriser l’actif pour optimiser la revente et les intérêts du propriétaire. Dans tous les clubs où il est passé, il y avait des problèmes financiers, comme à Marseille. Il peut aider sur une ou deux ventes. C’est un peu le conseiller du propriétaire. Et c’est exactement son rôle à l’OM. Mais ça pose question. Est-ce qu’il est vraiment là pour vendre des joueurs et faire une cure d’austérité nécessaire ou pour l’amorce d’une revente ? Dans le milieu, on sait que McCourt va écouter en cas d’une bonne offre. Il va peut-être essayer de valoriser son actif pendant quelques mois pour récupérer ses billes. J’ai parlé avec Aldridge il y a quelques jours. Il s’en réfère qu’au président Eyraud. Mais il ne vient pas habiter à Marseille, donc il ne vient pas pour gérer le club au quotidien », a expliqué Romain Molina dans des propos retranscrits par FootRadio.com. Voilà qui explique aussi le discours récent de Jacques-Henri Eyraud, pour qui la priorité est l’équilibre économique de l’OM, mais aussi la réaction d’André Villas-Boas, qui sait bien pourquoi Aldridge arrive dans les clubs en général.