Depuis vendredi matin et la décision du conseil d’administration de la Ligue de football professionnel (LFP), le football français, à l’instar des autres pays européens, est à l’arrêt. Par conséquent, on se demande déjà si la saison va pouvoir se terminer alors que le Premier ministre, Édouard Philippe, ce samedi en début de soirée, a annoncé des mesures encore plus contraignantes pour les habitants de notre cher pays. Les supputations ont déjà commencé.
« La meilleure solution serait de dire « c’est une saison blanche », ce qui évite à ceux qui sont concernés par le bas du tableau de se retourner contre la LFP et la FFF. Le règlement stipule que c’est à l’issue du championnat que l’on descend d’une division. Une décision différente ouvrirait une brèche juridique qui coûterait très cher. Le plus logique serait alors de dire : » on annule tout et on repart sur la situation du début de saison », déclarait ainsi Jean-Michel Aulas, ajoutant que les clubs qui iraient en Europe seraient ceux qui y ont été cette saison (PSG LOSC et OL en C1), faisant fi du classement actuel.
Évidemment, cette solution ne sied guère à Jacques-Henri Eyraud, dont le club, l’Olympique de Marseille, trône à la deuxième position. L’homme de confiance de Frank McCourt a donc décidé de publier une tribune dans Le Journal du Dimanche.
« Quand la fièvre sera retombée, Jean-Michel Aulas verra l’obscénité de sa proposition opportuniste et reviendra vite aux valeurs qui font de lui un immense dirigeant du football. Dans le football, nous tenons notre « Líder máximo », prêt à bondir sur un virus dévastateur pour occulter la saison difficile de son club en L1. Nous connaissons la volonté obsessionnelle de Jean-Michel Aulas de défendre l’OL par tous les moyens. L’idée même d’exploiter cette épreuve collective à des fins d’intérêt personnel (comme le fait J.-M. Aulas, ndlr) est indécente. Restons à la hauteur des valeurs du sport, sachons montrer l’exemple d’une famille qui défend l’intérêt général. Si les joueurs de Lyon n’ont pas encore réussi à se qualifier pour la C1, il reste un joker : le coronavirus. Il suffit de confiner le championnat actuel dans l’armoire aux mauvais souvenirs et administrer à Jean-Michel Aulas le vaccin antidéfaite. (…) Quel aveu ! Rien, rien d’autre que mon club n’a d’intérêt. L’équité sportive ? À quoi bon ? La justice et le respect des autres ? Ça sert à quoi ? Le football ne peut pas donner une si piètre image de lui-même »
Une prise de position et une sortie médiatique dans l’intérêt de son club qui sont fort appréciables de la part d’un président marseillais trop souvent discret dans les médias…