Éliminé des places qualificatives pour les prochaines coupes d’Europe avec l’arrêt anticipé du championnat, l’OL de Jean-Michel Aulas veut désormais faire valoir ses droits. Le patron du club s’estime lésé par cette décision.
Une nouvelle bataille s’est engagée. Après la décision du gouvernement d’arrêter ici les compétitions en France (il existe tout de même un doute sur les deux finales de coupes nationales), les positions en championnat sont entérinées. 7e au soir de la 28e journée de Ligue 1 et malgré la rencontre entre Strasbourg et le PSG qui n’a pas eu lieu, l’OL n’est pas qualifié pour une coupe d’Europe, une première depuis 24 ans. Les Gones ont pris acte de la décision de la LFP mais se gardent le droit de donner des suites, judiciaires notamment.
Le manque à gagner, sans Ligue des Champions surtout, est énorme. Jean-Michel Aulas sait très bien qu’il sera également compliqué de conserver certains joueurs, et d’en convaincre d’autres de rejoindre les rangs de son club. C’est aussi un échec personnel car l’homme d’affaires a tout fait pour faire pencher la balance en sa faveur. Mais, le président de l’OL croit dur comme fer à son combat et dans un entretien à France Info, il explique pourquoi cette décision est injuste, et désigne le gouvernement et la Ligue comme responsables de cette histoire.
«Je sais que sur le plan européen tout le monde est catastrophé par la décision de l’État français qui va à l’encontre des décisions des autres pays. La France sera-t-elle en avance pour une fois ou en désaccord avec tout le monde ? Ce qui contribuera à poser un peu plus un certain nombre de problèmes à nos clubs français à nos champions. Pour arriver à une telle décision aussi étonnante et complètement injustifiée, il y a eu beaucoup de cacophonie au sommet même de la Ligue de football», explique un Aulas remonté, qui a décidément bien du mal à se remettre de cette journée noire.
Selon lui, alors que l’OL est encore qualifié en Ligue des Champions (Lyon a battu la Juventus 1-0 en 8e de finale aller), son club aurait dû bénéficier d’une forme de protection, au même titre que le PSG, sur la scène nationale. Au lieu de ça, un long combat va s’engager devant les tribunaux et Aulas compte bien remporter celui-ci. «Les prochaines étapes sont juridiques, car il faut essayer de faire valoir nos droits. Il y a eu des imperfections sur la forme mais aussi sur le fond. On va faire en sorte de saisir les tribunaux pour retrouver le bon droit. Pour ce qui est des indemnités, ce n’est pas le moment d’en parler parce que ce n’est pas l’argent qui remplacera les décisions qui ont été prises et qui nous pénalisent.» Ce nouvel épisode ne fait que débuter…