L’Olympique de Marseille s’offre une crise interne avec le départ soudain de son directeur sportif Andoni Zubizarreta. Une éviction qui pourrait provoquer un nouveau coup de tonnerre sur la Canebière. Extrêmement lié à son directeur sportif, André Villas-Boas songerait à s’envoler vers d’autres cieux.
L’Olympique de Marseille reste décidément un club atypique. Une institution capable de procurer des moments de jouissance extrême mais aussi de tout balayer d’un revers de main. La crise interne qui frappe l’OM ces dernières heures atteste plus que jamais cette spécificité. Cette journée de jeudi avait démarré par une entrevue au sommet entre le président marseillais Jacques-Henri Eyraud et son entraîneur André Villas-Boas. Si aucune information sur cette entrevue n’a filtré, le technicien portugais ne s’est pas attardé dans la cité phocéenne et est directement rentré au Portugal. Mais déjà, l’ombre d’un doute existait…
Celui-ci s’est transformé quelques heures plus tard en certitude avec l’éviction soudaine du directeur sportif olympien Andoni Zubizarreta. Un départ qui a provoqué un gigantesque tollé dans le microcosme marseillais. Et cette décision pourrait provoquer d’autres dommages collatéraux. Les yeux se rivent alors sur Villas-Boas, technicien qui a épousé la cause phocéenne grâce à l’argumentaire distillé par Zubizarreta. Les deux hommes extrêmement liés, ont hissé l’OM à la deuxième place du championnat derrière le PSG.
Après plusieurs années de purgatoire, l’Olympique de Marseille va donc retrouver la Ligue des champions. Mais André Villas-Boas l’a martelé à plusieurs reprises, son avenir sur la Canebière était conditionné à celui de son directeur sportif. Et c’est donc avec une certaine amertume que le coach lusitanien a appris le départ de son acolyte. Selon les informations de RMC Sport, le principal protagoniste stigmatise le comportement de sa direction vis-à-vis d’Andoni Zubizarreta, et un départ constituerait une hypothèse plus que crédible.
Ainsi, l’ancien manager de Chelsea se sentirait trahi et songerait à s’envoler vers d’autres cieux. L’entraîneur portugais se laisserait 24 heures pour prendre du recul et s’entretenir à nouveau avec Jacques-Henri Eyraud. Si aucune décision n’a été actée, on voit mal comment André Villas-Boas ne rendrait pas son tablier. Dans la tourmente, le président Eyraud va devoir affronter la vindicte populaire si son entraîneur décidait de partir. Et de ne pas en sortir indemne… Chez les joueurs, on retient son souffle, mais on ne se ferait guère d’illusion sur l’épilogue de ce feuilleton. L’été s’annonce bouillant dans la cité phocéenne…