Dans un long entretien à l’Equipe, Florian Thauvin est revenu sur la longue blessure, qui l’a tenu absent un an des terrains. Le champion du monde a mal vécu cette période de disette.
Après une année blanche, Florian Thauvin revient dans un entretien à l’Equipe sur ses doutes, lui qui était à l’apogée de sa carrière avec un titre de Champion du monde avec l’Equipe de France, et aurait eu très peur pour sa carrière. » Il y a eu des grosses remises en question, par phases. Quand j’étais en béquilles, j’ai essayé de remarcher, et j’ai pensé : si j’arrive à rejouer, impossible que je retrouve l’intégralité de mes capacités. À 27 ans, alors que je suis censé arriver à l’apogée de ma carrière, elle va prendre une tout autre tournure. On ne fait plus partie de l’équipe, de l’actualité, les gens vous oublient, ne se retournent plus sur vous. Cela a été une grande souffrance. Je n’ai pas peur de dire que j’ai souffert d’être éloigné de ce que j’aime, mais ça m’a apporté une force en plus. Je sais d’où je viens, ce que j’ai surmonté. Peu de gens se sont mis à ma place, je me sens plus fort grâce à ça ».
Le Français a mal vécu la sensation de ne plus être attendu. « On sait que ça va être comme ça, on en est conscients.. Mais putain, quand ça se passe, c’est toujours différent, tu le vis mal ! Personne ne t’appelle pour aller manger un bout, les gens dans la rue te regardent différemment. Parce qu’ils attendent de toi que tu fasses gagner l’équipe. Et si tu ne joues plus, ils n’attendent plus rien de toi, ils ne te calculent même plus », a-t-il déclaré.
Les personnes avec qui il a gardé contact pourraient se compter sur les doigts d’une main. « Peu de personnes : Villas-Boas, deux personnes à l’administratif qui se reconnaîtront, et après le doc, Jacques Taxil, très présent. Ils n’ont pas été beaucoup, mais ceux qui ont été là, je les remercie vraiment du fond du cœur ».