Il n’y en a que pour lui ce vendredi sur les unes de la presse portugaise. Darwin Nuñez (21 ans), arrivé cet été en provenance d’Almeria contre un chèque de 24 M€, plus gros investissement de l’histoire du club, a enfin ouvert son compteur buts sous le maillot de Benfica. Et comment ! Pour sa 5e titularisation toutes compétitions confondues (6 apparitions au total), l’Uruguayen, par ailleurs meilleur passeur de Liga NOS (4 offrandes), s’est offert un triplé retentissant sur la pelouse du Lech Poznan (2-4, 1ère journée d’Europa League) : deux têtes rageuses et un petit numéro dans la surface conclu par un tir placé.
Reparti avec le ballon du match, l’attaquant avait évidemment le sourire à l’issue de la rencontre. «C’est vrai. J’attendais mon premier but, mais je n’imaginais pas un triplé. Maintenant, il faut continuer à travailler, avec humilité. (…) Cela signifie beaucoup pour moi. J’essaie toujours d’aider l’équipe, si je ne marque pas, je continue à essayer. Mes partenaires m’ont mis en confiance depuis le premier jour. Je ne marquais pas depuis quelques matches et je crois qu’ils ont senti que je méritais. Ce soir (jeudi), j’ai marqué trois fois et je suis très heureux», a-t-il lancé, relayé par A Bola.
Regrets éternels pour l’OM
Son entraîneur, l’expérimenté et exigeant Jorge Jesus, n’a pas hésité à l’encenser à l’issue de la partie. «Darwin est un jeune garçon, il a 21 ans. Il y a beaucoup d’aspects du jeu qu’il va apprendre avec moi à Benfica. Mais cet instinct de buteur, cette qualité de finition, cette vitesse… S’il a été la recrue la plus chère de l’histoire de Benfica, il aurait sans doute été, sans la pandémie, la plus grosse vente du club (126 M€ à battre lors du transfert de João Félix à l’Atlético). Ce garçon va être un top joueur mondial et, malheureusement pour moi, je vais le perdre dans peu de temps», a lâché le coach du SLB au micro de Sport TV.
Une prédiction de taille pour celui qui a vendu à prix d’or Angel Di Maria, Fabio Coentrão, Nemanja Matic, Javi Garcia, Rodrigo, Nico Gaitan, Jan Oblak et tant d’autres. De quoi laisser des regrets, aussi, au Stade Rennais, un temps intéressé qui s’est finalement reporté sur Serhou Guirassy, mais surtout l’Olympique de Marseille, où André Villas-Boas l’avait érigé en priorité absolue pour renforcer son attaque. Alors que Dario Benedetto est toujours en panne sèche, le Portugais aurait sans doute bien aimé pouvoir compter sur le prometteur international celeste (2 capes, 1 but). Et ce n’est peut-être que le début…