Il devait s’agir d’une simple conférence de presse d’avant-match d’un seizième de finale de coupe de France face à un club amateur. La nomination de Paul Aldridge en tant qu’intermédiaire pour pénétrer le marché anglais aura rendu celle-ci bien )lus croustillante pour les journalistes. André Villas-Boas aura en effet profité de cette sortie médiatique pour régler ses comptes en toute franchise (comme à son habitude) avec sa direction. Extrait :
Avez-vous la garantie qu’il n’y aura pas de vente de joueurs cet hiver ?
A.V.B. : « Non, je n’ai pas de garantie. Si le club cherche à vendre, ce n’est pas parce que j’ai dit que je ne voulais pas… Mon intérêt c’est de retenir les joueurs. Jacques-Henri est passé dans mon bureau l’autre jour et m’a demandé un peu si on a des ventes, ce qu’on fait ou pas. Après, c’est à lui d’exécuter ou non ce type de choses. »
Cette situation vous fait réfléchir sur votre avenir ? Parce que l’OM ne peut pas aller en Ligue des Champions avec ambitions avec un effectif restreint et si les ventes sont les priorités…
A.V.B. : « Je veux te répondre avec franchise, mais je ne peux pas. »
Pourquoi ?
A.V.B. : « Il y a d’autres questions qui sont importantes maintenant, je dois faire attention. Je suis un homme du monde. J’ai quitté mon contrat chinois qui était de 12 millions d’euros par an, sans impôt, pour faire le Dakar. Je suis un homme du monde. J’étais plus proche du Mexique ou de l’Argentine, que de venir à l’OM. Je suis ici, un pour la grandeur du club, deux pour ma relation avec Zubizarreta. Avec ça, tu as plus ou moins une idée d’où on va. J’apprécie beaucoup la France, j’ai été très bien reçu par tout le monde, tout le monde m’a très bien respecté. Je suis très heureux d’être ici, mais une des choses dont on a parlé à Paris, c’était la « frontalité ». Je me suis ouvert dans un bureau avec Jacques-Henri et Andoni sur ma façon de vivre et d’entendre le foot. Pour moi, le foot, c’est vivre des expériences diverses. Tu peux vivre de belles expériences comme celles que j’ai vécues en Chine, en Angleterre, à Porto. Je n’ai pas de limite géographique. Je veux entraîner au Japon, au Brésil. Après Chelsea, j’étais plus proche d’aller à Sao Paulo qu’à Tottenham. Le projet reste le projet des personnes, de l’intégralité, de la relation de confiance et c’est toujours ça, ma façon de vivre. »
Est-ce que vous avez déjà des propositions pour aller ailleurs ?
AVB : « Je m’en fous des propositions. J’ai des contacts avec d’autres clubs comme je l’ai toujours eu. J’ai cinq ans pour finir ma carrière d’entraineur. Je l’avais dit dès mes débuts à Porto que je ferai quinze ans de carrière. Je voulais faire un Dakar, j’ai fait un Dakar. Les choses avec moi sont comme ça. Je me fous des propositions, de savoir si le club est plus grand, plus petit. Je regarde ce qui m’intéresse du point de vue sportif, personnel, culturel des expériences. J’ai eu des réunions très intéressantes avec les Chivas de Guadalajara par exemple, Boca Juniors… mais je m’en fous de savoir si c’est un plus grand club ou de revenir en Angleterre…. »