La semaine passée, une onde de choc a traversé la Ligue. En effet, Canal + et beIN Sports, les deux diffuseurs des championnats de France, ont décidé de ne pas verser la traite prévue le 5 avril tandis que celle du mois de juin reste en suspens. Pour essayer de régler ce problème, quatre présidents de Ligue 1 (Nasser Al-Khelaïfi, Jacques-Henri Eyraud, Olivier Sadran et Jean-Pierre Rivère) ont été désignés pour aller discuter avec les patrons de Canal + pour essayer de gratter quelques deniers.
Cette traite, qui aurait dû avoir lieu ce dimanche, profitait aux gros clubs puisqu’il s’agissait du paiement lié à la notoriété. Selon les informations de L’Equipe, le PSG devait toucher 16,12 M€, l’Olympique de Marseille 13,90 M€, l’Olympique Lyonnais 12 M€ pour le podium des écuries les mieux rémunérées. Celle du 5 juin prochain, elle, récompense les résultats sportifs et donc le classement de la Ligue 1, qui ne sera donc probablement pas entériné à ce moment précis.
Le PSG devrait encaisser ainsi 19,44 M€, l’OM 16,90 M€ et Rennes 14,69 M€ si le classement actuel était celui au soir de la 38e journée. Ainsi, si le Paris SG n’a pas de crainte particulière, vu son actionnaire, c’est moins le cas de l’Olympique de Marseille, qui va déjà avoir un déficit de 90 M€ à la fin de la saison. Sans les revenus des droits télévisuels (enfin des deux dernières traites), l’OM aurait un manque à gagner de l’ordre d’un peu plus de 30 M€, ce qui n’est pas rien.
À cela, il convient d’ajouter que les clubs ne pourront probablement pas céder leurs éléments aux prix forts, vu la situation financière de toutes les écuries en Europe. « Le problème, c’est le volume financier du prochain mercato. Et ce ne sera pas le même. J’estime entre 20 et 50 % la chute des revenus du mercato pour le football français. Ça va être très compliqué. Il y a 200 M€ de ventes à réaliser avant fin juin. On va les faire comment ? Cet été, il nous faut environ 600 M€ de ventes de joueurs pour équilibrer notre exploitation », avoue Bernard Caïazzo, le président de l’ASSE, dans le quotidien. Les lendemains vont être très durs pour certains. Sauf si un accord est trouvé par les quatre fantastiques susmentionnés.