Pour l’instant, la Ligue 1 ne reprendra pas avant la mi-juin compte tenu de la pandémie de coronavirus qui touche la planète. Ne voulant pas prendre de risques inutiles, Jean-Michel Aulas est de plus en plus favorable à une solution qui permettrait d’achever cette saison tout en permettant d’anticiper l’avenir plus sereinement.
Depuis le début de la crise provoquée par le coronavirus, les questions sont nombreuses. Celles qui concernent l’issue du championnat reviennent régulièrement. Est-ce qu’on va figer les positions, opter pour une saison blanche ou bien reprendre le championnat à la fin de cette catastrophe sanitaire qui paralyse l’ensemble de la planète ? Différents scénarios se présentent et la volonté de la Ligue de Football Professionnel semble toujours de terminer la saison. Prévu le 11 mai pour le moment par le gouvernement français, le déconfinement provoquerait à l’instant T une reprise du championnat à la mi-juin. Une issue plutôt optimiste qui est bien entendu sujette à l’évolution de la crise. Très actif sur le sujet et auteur de nombreuses propositions qui ont parfois déclenché la polémique, le président de l’Olympique Lyonnais Jean-Michel Aulas a soumis une proposition dans un entretien pour L’Équipe.
Il souhaiterait ainsi que le championnat aille à son terme sans pour autant se précipiter et prendre des risques trop importants. À l’instar du président de l’OGC Nice Jean-Pierre Rivère il y a un mois, Jean-Michel Aulas aimerait bien voir la saison se terminer entre les mois de septembre et décembre pour ensuite basculer sur un calendrier annuel : « donc j’ai des craintes qu’on ne puisse pas reprendre. Et c’est pour ça qu’il faut peut-être étudier un autre scénario dont ont parlé Jean-Pierre Rivère et Nasser (Al-Khelaïfi ndlr), où on décalerait tout ça pour terminer la saison 2019-2020 à la fin de l’année civile et on reprendrait en début d’année 2021 pour la nouvelle saison. C’est l’un des scénarios qui intéresse la FIFA avec la Coupe du monde au Qatar. »
Une solution qui pourrait être arrangeante puisque cela permettrait de remodeler les calendriers en vue de la Coupe du monde 2022 qui se déroulera du 21 novembre au 18 décembre 2022 alors que la compétition se tient habituellement entre la mi-juin et la mi-juillet. Ce format de calendrier est également déjà utilisé dans certains pays d’Europe du Nord (Suède et Norvège) mais aussi aux États-Unis, en Chine et a longtemps été utilisé en Russie et en Ukraine. Jean-Michel Aulas attend cependant que cette décision vienne des principales instances : « j’y suis favorable si l’UEFA l’envisage. Souvent, on me ressert le plat un peu réchauffé de ma déclaration du Monde, il y a un mois et demi, disant que j’étais favorable à un arrêt des compétitions. Non, je ne suis pas favorable à un arrêt. Tout ce qui peut permettre de terminer les compétitions me va bien. Si par malheur on ne pouvait pas, l’analyse juridique des règlements n’est pas celle que j’entends. »