Avant même de penser à recruter un attaquant pour épauler Dario Benedetto et étoffer son effectif en vue de la Champions League, l’OM va d’abord devoir dealer avec ce qu’il a déjà en magasin. Parce qu’il y a du monde dans ce secteur, avec Valère Germain et Kostas Mitroglou, deux attaquants encore sous contrat jusqu’en 2021, et pas franchement prévus pour être titulaires, notamment le dernier. En effet, l’histoire de Kostas Mitroglou à l’OM restera comme l’un des plus grands ratés du recrutement de ces dernières années. Acheté 15 M€ au Benfica à l’été 2017 (pour 50 % des parts) avec des stats plus que correctes en Liga Nos, l’international grec ne les confirmera jamais sous le maillot blanc. La faute à un profil mal étudié, à une blessure récurrente à la cuisse avant même son arrivée, la faute à pas de chance aussi… Bref, Mitrogoal revient et été, et voilà encore un dossier qu’il va falloir gérer.
Justement, une petite lueur d’espoir est apparue mardi soir, avec le retour d’une énième rumeur concernant un come-back de Mitroglou à l’Olympiakos. L’Olympiakos où Kostas s’est révélé entre 2012 et 2014, au point de signer à Fulham pour 15 M€ (déjà). L’Angleterre est un échec et le Grec ira se relancer avec succès à Lisbonne où il empilera les buts jusqu’à son transfert à l’OM. Depuis, l’Olympiakos n’a jamais abandonné l’idée de le récupérer, et c’est encore le cas aujourd’hui d’après la presse grecque. On parle d’un retour en janvier prochain, voire cet été si le club d’Evangelos Marinakis en a les moyens. Quelle que soit l’indemnité de transfert proposée, inutile de dire que l’OM ne sera pas regardant, compte tenu de ce qu’il a déjà coûté au club et de ce qu’il va continuer de coûter jusqu’à la fin de son contrat un juin 2021 avec un salaire estimé à 4 M€ annuels brut. D’autant plus évident que le PSV Eindhoven, où il était prêté cette saison, ne le conservera pas.
Cet intérêt de l’Olympiakos n’est donc pas nouveau, et il persiste pour plusieurs raisons. Tout d’abord l’amitié lie Mitrouglou aux dirigeants du Pirée, mais aussi la cote qu’il conserve auprès de ses supporters. Ceci dit, l’opération est loin d’être évidente, comme l’explique au Phocéen le spécialiste du football grec Alain Anastasakis : « L’intérêt est réel, il n’y a guère de doutes là-dessus. Mais, il faut savoir que l’Olympiakos n’a pas vraiment l’esprit aux transferts actuellement, au-delà de la crise sanitaire. Le club est empêtré depuis quelques jours dans une affaire de matches truqués entre 2012 et 2015, et il pourrait subir de grosses sanctions financières et un retrait de points. Cela ne devrait pas compromettre une qualification pour la Champions League la saison prochaine, mais l’affaire fait beaucoup de bruit. Après, le coup n’est pas impossible, même si je ne vois pas l’Olympiakos payer une indemnité. Mais, il ne faut pas croire que Mitroglou est attendu comme le messie là-bas. Il entrerait plutôt dans une rotation, car Youssef El-Arabi est intouchable et il y a aussi Ahmed Hassan qui est prêté et qui pourrait rester. Ce retour de Mitroglou au Pirée est un serpent de mer, c’est pour cela qu’il faut rester prudent ». De quoi cogiter pour les dirigeants olympiens qui verraient sans doute d’un bon oeil une concrétisation de cet intérêt. Après, André-Villas Boas aura aussi son mot à dire, lui qui connait certainement l’ancien buteur du Benfica. Mais, s’il avait souhaité le voir dans son effectif, ce serait déjà fait depuis longtemps…