Depuis la bagarre qui a éclaté lors du Clasico, Jacques-Henri Eyraud a décrété une interdiction de communiquer, le club se contentant d’alimenter le feuilleton avec quelques bribes d’infos distillées à des relais choisis, au lieu de donner des éléments précis.
Une interdiction s’étendant jusqu’à l’entraîneur portugais, pourtant très soucieux de ce dossier.
Interrogé au sujet de l’affaire et de ses suites, notamment l’existence d’images où Neymar tiendrait des propos racistes à l’encontre d’Hiroki Sakai, Villas-Boas s’est montré un peu embarrassé lors de la conférence de presse avant OM-Metz (1-1), bottant maladroitement en touche.
L’OM n’a en fait jamais voulu confirmer d’éventuels propos racistes de Neymar envers Sakai, ni les infirmer, laissant planer un doute qui bénéficierait, in fine, au club marseillais dans ce dossier. Sur le fond, les juristes de l’OM se sont surtout attachés à prouver qu’Alvaro n’a jamais tenu de propos racistes, qu’il n’a pas prononcé le mot « mono », images à l’appui.
L’idée est de discréditer la parole du Brésilien, en substance : « Neymar accuse notre joueur de dire quelque chose, mais aucun expert ne peut le prouver. » L’OM a travaillé sur un précédent au Brésil, début 2013 : Neymar (alors à Santos) avait dit être victime d’insultes racistes de la part de l’entraîneur Roberto Fonseca, avant de se rétracter.
En attendant les décisions de la commission de discipline de la LFP, la vie a repris son cours dans le vestiaire de l’OM, où Alvaro reste un leader vocal apprécié. Par ailleurs, le défenseur aurait engagé des actions en justice à la suite de menaces de mort reçues sur son téléphone, et il aurait même changé de numéro.