L’OM n’aurait pas renoncé à engager un joker au poste de latéral droit. Mais la décision n’est pas encore arrêtée dans les bureaux de décision de la Commanderie. Jacques-Henri Eyraud veut rester fidèle à sa ligne de conduite et ne pas recruter pour recruter, sous le coup de l’émotion, de la déception de ne pas avoir pu boucler le dossier de Joakim Maehle qui ressemblait à une super opportunité. Il se mord encore les doigts d’avoir cédé et accepté de recruter Aymen Abdennour en août 2017, un prêt à prix d’or de deux ans, ce n’est pas pour engager un latéral droit dont on se demandera ce qu’il fait là l’été prochain et combien de temps encore il faudra se le coltiner avant qu’il ne quitte le club en fin de contrat. Ce qui tombe plutôt bien, c’est que Pablo Longoria semble sur la même longueur d’onde. L’Espagnol veut soit recruter un jeune élément, capable de prendre la succession de Sakai dans quelques années, soit un élément d’expérience qui est opérationnel immédiatement en Ligue des champions. Alors il se pourrait bien que l’OM ne recrute finalement pas. Et dans ce cas, c’est la promotion interne qui va profiter à un membre de l’effectif en manque de temps de jeu.
Mais qui ça ? Il y a encore quelques semaines, le troisième arrière droit dans la hiérarchie, c’était Ali Abdallah Mohammed (21 ans), déjà rodé avec plus de cinquante matchs en équipe réserve. Mais l’international comorien est parti en prêt en Belgique, à Zulte-Warnegem. Le numéro quatre, c’est Richecard Richard (18 ans), qui vient de passer pro cet été. L’intéressé reçoit d’ailleurs pas mal de messages sur les réseaux sociaux ces derniers jours. Des messages de soutien qui se transforment en fléchettes. Car le jeune latéral droit n’est même pas appelé pour s’entraîner avec les pros quand il manque du monde. Non, la situation pourrait profiter à … Christopher Rocchia, qui n’a finalement pas quitté le club. C’était pourtant dans les tuyaux et André Villas-Boas en avait parlé ouvertement en conférence de presse. Rocchia aurait pu être la doublure d’Amavi au début de l’été mais il a laissé passer sa chance avec une blessure évitable avant même le premier stage au Portugal. La seule issue semblait être un départ, le jeune élément de 22 ans, pouvant encore surfer sur ses 18 mois en prêt à Sochaux pour se trouver une nouvelle écurie. Jusqu’au dernier moment, des formations de Ligue 2, dont une qui va jouer la montée, se sont penchées sur son profil. Le contact le plus chaud menait cependant en Suisse, à Lausanne, actuel deuxième du championnat. Un projet qui retient l’attention de bon nombre de joueurs dans l’Hexagone désormais et pour cause : c’est Ineos l’actionnaire principal, également propriétaire de Nice. En cas de bonne saison, il y a donc la possibilité de rebondir chez les Aiglons. Mais dans la dernière ligne droite, Rocchia a décliné. Il va donc rester à Marseille, au moins jusqu’au mois de janvier, et cela pourrait faire les affaires d’André Villas-Boas.
Le coach se tâte, mais pourrait offrir à Rocchia le poste de numéro 4 dans la hiérarchie des latéraux. Utiliser Nagatomo à droite quand Sakai n’est pas disponible et donc permettre à celui qui a fait finale de Gambardella avec l’OM en 2017 d’être à nouveau la doublure d’Amavi. Attention, il ne faudra pas oublier Saîf Khaoui, désormais utilisé à ce poste et déterminant lors de l’égalisation contre Metz avec une bonne montée de balle et une bonne transmission pour Benedetto. Mais contre Saint-Etienne en fin de partie, AVB avait préféré faire rentrer Rocchia plutôt que Khaoui, alors que le premier cité était clairement sur le départ. Sur le moment le coach s’était justifié : « Saîf est un milieu. Il était très déçu, car je l’ai souvent utilisé dans cette position et aujourd’hui, j’ai préféré Rocchia, pour qu’il y ait un peu d’intensité dans la profondeur. On lui a donné sa chance. C’est un pur latéral gauche ». A lui de tout faire pour rester sur cette impression.