L’OM retrouve la Ligue des Champions après sept longues années. La dernière campagne des Marseillais en C1 a tourné au cauchemar. Récit d’une époque pas si lointaine.
Ce mercredi, l’Olympique de Marseille va redécouvrir les joies de la plus prestigieuse des compétitions européennes. Une compétition qu’il n’a plus jouée depuis sept années et une terrible expérience avec zéro point en phase de poule. Il faut dire que les Phocéens avaient hérité du groupe de la mort avec Arsenal, le Napoli et le Borussia Dortmund. Pas nécessairement évident de se faire une place.
En 2012, l’OM remporte la Coupe de la Ligue et fait un quart de finale de la Ligue des Champions. Mais les tensions, dans le stade, mais aussi entre José Anigo et Didier Deschamps font exploser le club. Vincent Labrune nomme alors Élie Baup à la tête de l’équipe première, qui a perdu bon nombre de ses très bons joueurs. À l’issue d’une saison au courage, sans fond de jeu et ponctuée de nombreuse victoires par la plus petite des marges, l’OM retrouve la C1 après un an d’absence.
Le recrutement est ambitieux. L’OM met les petits plats dans les grands en récupérant Benjamin Mendy (Le Havre), Giannelli Imbula (Guingamp), Florian Thauvin, Mario Lemina (Lorient) et Dimitri Payet (Lille). De quoi faire bonne figure donc dans la plus prestigieuse des compétitions européennes. Le tirage au sort tombe donc le 29 août et l’OM sait à quelle sauce il va être mangé. Mais cela ne fait pas peur au directeur sportif de l’époque, José Anigo.
« On va avoir du plaisir, mais aussi de la difficulté. On va essayer d’être le poil à gratter de cette poule, mais quand on la voit, on ne peut pas dire qu’elle est facile. Il faudra se défendre, on ne va pas y aller comme des petits malheureux. Ce sont trois belles équipes, on a déjà battu Dortmund par le passé », explique alors celui qui prendra place sur le banc de touche en décembre.
Lors de la première rencontre de la phase de poules, contre Arsenal, l’OM fait bonne figure et n’est pas loin d’ouvrir la marque, mais c’est finalement suite à une erreur de Jérémy Morel que Theo Walcott ouvre la marque (65e). En fin de partie, Aaron Ramsey marque le second but (84e) et André Ayew réduit l’écart dans le temps additionnel (90e +3). La deuxième rencontre, au Signal Iduna Park contre le Borussia Dortmund est sans appel, victoire 3-0 des Allemands.
C’est probablement la double confrontation contre le Napoli qui va laisser des regrets. Contre la formation de Rafa Benitez, l’OM tient le choc, mais se fait surprendre avant la mi-temps sur un but de José Callejon (42e). L’OM tente de revenir au score et se fait punir par un jeune attaquant au numéro 91 floqué sur le maillot, Duvan Zapata (67e). Finalement, en toute fin de match, André Ayew réduira l’écart d’une frappe lointaine (86e).
Au retour, match de folie à nouveau, à Naples cette fois. L’OM mène au score, pour la première fois dans cette campagne de C1 grâce à une tête d’André Ayew sur corner (10e). Inler égalise peu de temps après d’une frappe lointaine (22e) avant qu’Higuain ne donne l’avantage aux siens (24e). Pour l’un de ses premiers matches avec l’OM, Florian Thauvin égalise après l’heure de jeu (64e). L’OM pense tenir son premier point. Finalement Higuain donnera un avantage définitif aux siens (75e).
Lors de la cinquième journée, on se dit que l’OM ne peut pas faire grand-chose à l’Emirates. En effet. Première minute, premier but des Gunners par l’intermédiaire de Jack Wilshere. L’OM n’existe pas et le milieu anglais s’offre un doublé (65e). Pour la sixième journée de cette C1, José Anigo a pris place sur le banc de touche de l’OM, en remplacement d’Élie Baup démis de ses fonctions.
Cela commence une nouvelle fois très mal avec un but de Robert Lewandowski, au Vélodrome, dès la 4e minute. Mais les Phocéens aiment quand même assez bien le BvB. Souleymane Diawara égalise quelques instants plus tard (10e). Cette fois, les Marseillais tiennent leur point, la défense érige un véritable mur devant Mandanda, mais finalement, ce dernier va se fissurer. Le jeu des Allemands se déploie sur le côté gauche, le cuir entre dans la surface, et il est remis en retrait à Kevin Großkreutz. En frappant, il glisse, la balle passe entre tous les joueurs de l’OM. Finalement, Mandanda touche la balle, mais ne parvient pas à suffisamment dévier sa trajectoire et le cuir finit au fond des filets (84e).
Si certains aiment à se rappeler que les Phocéens n’ont pas récolté le moindre point en Ligue des Champions cette saison-là, il faut quand même rappeler le contexte et, surtout, expliquer que, sur certains matches, Dimitri Payet, Florian Thauvin, André Ayew et Souleymane Diawara n’étaient pas loin de ramener un résultat. Parfois, il faut payer pour apprendre. Les Olympiens ont payé assez cher et savent maintenant à quoi s’en tenir.