Les supporters de l’OM qui fréquentent le moins leur ophtalmo l’avaient remarqué depuis plusieurs mois. Quand il est décisif, et cela lui arrive encore, personne ne bronche. C’est quand Dimitri Payet est méconnaissable, comme mercredi, face à l’Olympiakos (défaite 1-0), en Ligue des Champions, match très attendu par les supporters olympiens, que les critiquent tombent sur son surpoids.
Je ne connais pas un joueur à qui ce n’est pas arrivé d’être en surpoids. Mais ce n’est pas une fatalité. Jérôme Alonzo, consultant foot de France Bleu
« Quand on est un joueur pro, on doit avoir un physique de joueur pro. Et aujourd’hui, Dimitri Payet a un problème de ce côté-là analyse Jérôme Alonzo, consultant foot de France Bleu. On a tous vu des joueurs, parfois, en méforme ou en surpoids. Cela m’est arrivé et je ne connais pas un joueur à qui ce n’est pas arrivé. Mais ce n’est pas une fatalité. Cela a été le cas de Steve Mandanda il y a deux saisons. Et il a su se remettre en question pour redevenir aujourd’hui l’un des meilleurs gardiens d’Europe. »
Il suit un programme pour retrouver la forme
André Villas-Boas, qui explique que ses joueurs sont pesés tous les 15 jours, défend son numéro 10 qui, une fois sur la balance, affiche « le même poids que la saison dernière ».
Mais le technicien marseillais reconnait aussi que Payet ne joue pas à son niveau et qu’il suit un programme pour retrouver la forme physique. « Il sait précisément ce que l’on attend de lui explique Villas-Boas, surpris de voir qu’en peu de temps, on peut passer de statut de héros à zéro. Et on est-là pour l’aider. A l’inverse de tout ce qu’on lit sur les réseaux sociaux et les supporters qui sont dans un moment où ils veulent tuer tout le monde et pour qui le système de jeu et les joueurs sont un désastre. Moi je suis là pour soutenir mes joueurs, inclus Payet, Bénédetto et les autres qui sont actuellement auteurs de prestations individuelles mauvaises. »
A 33 ans, Dimitri Payet conserve une technique et une vision de jeu de haut niveau. On l’a constaté cette saison, à Paris ou à Lyon. Mais ces qualités rares sont gâchées par un probable manque de professionnalisme.