Pas très fringant en Ligue 1 et très décevant en Ligue des Champions, le club phocéen se rend au Portugal pour y jouer une partie de son avenir européen cette saison. Et voici ce que pensent les Lusitaniens de l’équipe d’André Villas-Boas.
Ce mardi, l’Olympique de Marseille aborde un virage décisif pour la suite de sa saison européenne. Bon dernier de son groupe après deux défaites en autant de rencontres (0-1 contre l’Olympiakos, 0-3 face à Manchester City), le club phocéen va affronter deux fois le FC Porto. Une double confrontation dont la première manche se déroulera sur la pelouse du stade du Dragon, au Portugal. Sur le papier, nous vous indiquions que les Dragões ne réalisaient pas le meilleur début de saison de leur histoire, mais qu’ils restaient une équipe dangereuse, habituée aux joutes de la Ligue des Champions.
De son côté, l’OM retrouve la coupe aux grandes oreilles après sept ans d’absence. Malgré tout, les hommes d’André Villas-Boas débarqueront dans le nord du Portugal avec l’étiquette de vice-champion de France en titre. Suffisant pour inquiéter l’opinion lusitanienne ? Dans ses colonnes, O Jogo se veut optimiste en s’appuyant sur une statistique peu favorable à AVB. En effet, chaque entraîneur ayant dirigé le FC Porto a mordu la poussière lorsqu’il est revenu dans l’enceinte portista en tant que coach de l’équipe adverse. Le quotidien nous apprend ainsi que la défaite a toujours été au rendez-vous. A part ça ?
Le nom OM inspire-t-il toujours de la crainte ? « L’OM est perçu comme un ancien grand d’Europe au Portugal parce que ses résultats récents le confirment, comme c’est le cas de l’Ajax. Ils ont dominé le football européen, mais aujourd’hui ce ne sont « que » de bonnes équipes. Mais Marseille, c’est un nom en soi qui impose le respect. Ça reste un adversaire sérieux. Marseille est, à l’heure actuelle, considéré comme la meilleure équipe du championnat français parce que le PSG est dans une autre galaxie et imbattable. Porto pense qu’il va affronter cette équipe qui a été la meilleure de France l’an passé. Mais Porto ne voit pas l’OM comme un club inférieur ou supérieur », nous a confié André Morais, journaliste à O Jogo.
Pas de crainte majeure, mais du respect donc pour un club phocéen dont le nom résonne un peu plus fort au Portugal depuis l’arrivée d’un certain André Villas-Boas. « Les personnes du Nord du Portugal (de la région de Porto, club de coeur d’AVB) aiment l’OM, enfin celles qui ont fans de Villas-Boas. Et de manière générale, l’intérêt pour l’OM est plus grand. La presse veut savoir ce que fait AVB à Marseille », poursuit Morais. Voilà pour ce qui est de la réputation des Phocéens. Et pour ce qui est côté terrain, Marseille possède quelques armes bien identifiées par les Portugais.
Record estime que l’OM est une formation dotée d’un milieu fourni cherchant à créer le décalage sur les côtés. Et un homme est particulièrement à surveiller pour les Lusitaniens : Florian Thauvin. Cité comme le danger numéro 1 dans la création offensive, le champion du monde 2018, actuel meilleur passeur de Ligue 1 (5 offrandes) est également décrit comme le chef d’orchestre de ce qui est annoncé comme le point fort olympien : les coups de pied arrêtés. Mais il n’est pas le seul. S’il ne se trouve actuellement pas dans sa meilleure forme, Dimitri Payet reste un nom reconnu. « Le joueur le plus connu au Portugal est Payet, notamment avec ce qu’il a fait avec l’équipe de France. Les Portugais ont aussi encore en mémoire ce qu’il s’est passé avec Cristiano Ronaldo (il avait blessé CR7 lors de la finale de l’Euro 2016). A l’époque, les Portugais sont allés jusqu’à avoir de la haine envers lui, mais ils reconnaissent son talent », conclut Morais.
L’OM est donc respecté, comme l’a prouvé Sergio Conceição tout à l’heure en conférence de presse. « Qui va avoir de la pression, Porto ? Vous pensez que Marseille est un club du coin de la rue ? La compétitivité de la Ligue 1 que joue Marseille est au-dessus de la Ligue portugaise. » Mais plusieurs points faibles sont soulignés. Marseille y est ainsi décrit comme une équipe ayant du mal face à des adversaires sachant exploiter au maximum le jeu sur les ailes avant d’apporter le danger par des centres. Le jeu aérien phocéen est en effet considéré comme un point faible. De plus, Porto est invité à profiter à fond des espaces laissés derrière les latéraux marseillais lorsque ces derniers sont en phase offensive. L’OM fera-t-il mentir les observateurs portugais ?