L’entourage d’Alvaro a lui aussi été impacté
« Dans les jours qui ont suivi, on se parlait sans discontinuer sur le groupe WhatsApp qu’on a créé avec tous ses amis d’enfance. Il nous a raconté à quel point il l’avait mal vécu. On a nous-mêmes reçu des menaces de gens du Brésil, assure dans L’Équipe Alvaro Besoy, qui a grandi à ses côtés. On s’est tous retrouvés pris dans cette histoire. Il en a souffert, il ne pouvait même plus sortir de chez lui. Le plus important pour lui à ce moment-là, c’était de jouer, cela lui permettait de s’évader, de ne pas penser à ce problème. Il y a eu trois matches (Saint-Étienne, Lille, Metz) au moment où la polémique était à son paroxysme, ça l’a aidé à ne pas ressasser. »
Une pré-convocation en sélection espagnole pour oublier
Grâce à un excellent état d’esprit et un mental de fer, le stoppeur de l’OM a heureusement pu faire face et redevenir l’un des hommes-clés du système d’André Villas-Boas à l’OM. « Il est dans une forme phénoménale, avec beaucoup d’envie, dit sa mère Cristina. Il a dû mettre ça de côté, ce sont les risques du métier… S’il est arrivé où il est, ce n’est pas par chance ou parce qu’il a été touché par une baguette magique, mais à force d’efforts, et il le sait. » Pendant la trêve internationale d’octobre, l’Espagnol s’est ressourcé un temps à Santander, et a regardé avec attention les matches de la Roja. Il a même reçu un coup de pouce bienvenu pour lui faire passer cette période difficile. « Il a reçu une pré-convocation en sélection pour ces rencontres, détaille Besoy. Un des adjoints de Luis Enrique l’a prévenu. Ce n’est pas le protocole habituel, mais comme il traversait un moment difficile, c’était une manière de le soutenir, de lui dire qu’il était sur la bonne voie. »