Il y a un vrai coup à jouer en Ligue 1
Ce n’est pas nous qui le disons mais Rudi Garcia, l’ex-entraîneur de… l’OM. Récemment interrogé en conférence de presse sur les chances de son équipe d’être sacrée championne de France en fin de saison, le technicien a dit tout haut ce que tout le monde pensait tout bas depuis des semaines : cette année, le Paris Saint-Germain semble prenable. Bien sûr, l’effectif parisien est incomparable à celui du club phocéen (nous y reviendrons), mais le PSG semble moins dominant que lors des derniers exercices. Et il y a fort à parier qu’entre un énième Championnat ou une nouvelle finale de Ligue des champions, le choix des joueurs parisiens sera vite fait. De là à imaginer que Neymar et cie pourraient laisser filer quelques matches en route ? Probablement. Pendant ce temps-là, l’OM, troisième avec deux matches de retard, n’en finit pas de monter en puissance en Ligue 1. En témoignent cette énorme série de en cours de 14 matches sans défaite à l’extérieur. Ce serait dommage qu’une accumulation de rencontres au printemps viennent briser une spirale qui commence tout doucement à ressembler à un parcours de prétendant au titre…
Un effectif trop juste
Si André Villas-Boas avait à sa disposition le même effectif que Christophe Galtier ou que Garcia, on ne tiendrait pas la même discours. Problème : quand Lille et Lyon ont presque trop de matériel à disposition, Marseille est bien embêté dès que l’un de ses tauliers doit s’absenter. Il n’y a finalement qu’au milieu de terrain (Boubacar Kamara, Morgan Sanson, Valentin Rongier, Michael Cuisance et Pape Gueye) que l’OM semble armé pour jouer sur plusieurs tableaux. Devant et en dehors de Valère Germain, qui sera capable de prendre le relais de Dario Benedetto ou de Florian Thauvin si l’un des deux fers de lance offensif venait à manquer de gaz après un long trajet européen du jeudi soir ? Qui pour suppléer un Dimitri Payet qui a déjà du mal à performer toutes les semaines depuis un moment déjà ? C’est pour ces raisons que la question se pose réellement de savoir si se qualifier pour la Ligue Europa ne reviendrait pas à se tirer une balle dans le pied. Villas-Boas en a lui-même convenu – à demi-mot mais tout de même -, du reste.
Un tirage au sort potentiellement impitoyable
«Finir en Europa League, évidemment avec le parcours que l’OM a eu en 2018, ça peut être bien mais cette expérience européenne après la saison dernière, ça fait du mal (…). Si on sort de ce cauchemar européen ça sera mieux. On pourrait aussi avoir une surprise en championnat car on aurait un manque de récupération dans un calendrier surchargé.» Voilà pour la position du coach olympien au sujet d’une éventuelle qualification pour la C3. Et on a une petite idée de pourquoi Villas-Boas raisonne de la suite. Le Portugais le sait bien, être reversé en Ligue Europa depuis la C1 ne présage en rien d’un bon parcours. En 2018, l’OM était sorti des poules (par un petit miracle) et avait ensuite eu (même si les Olympiens n’avaient absolument rien volé) la chance de ne pas tomber sur le genre d’épouvantails (Séville ou Chelsea, par exemple) dont la C3 regorge chaque année. En bref, le gain éventuel semble bien trop mince pour hypothéquer une vraie chance de rafler la mise dans l’Hexagone.